mercredi 9 septembre 2009

"La vie un vide immense à recenser". René Char.

Papier. Une plume qui crache de l'encre. Il est tard et la lampe est allumée. Étrange bruit de la plume qui danse sur le papier. Une phrase. L'année vient de commencer. Même sentiment que le début de l'an dernier et de celui d'avant. Une enveloppe, un timbre. Des nouvelles qui arrivent au compte-gouttes. L'ami fêtard vient d'être père. Le cancre de l'école est devenu adjoint au maire. Une lettre, une photo. Une odeur qui à voyagé dans le temps., le sourire qui va avec. Une tendresse lointaine. À bientôt. À bientôt?. La main qui s'agite, une larme. Noiz arte?. Jusqu'a quand?. La lune qui croise le cadre de la fenêtre. Les mots inondent le papier. la nuit divisée en centaines de petits carreaux, une étoile, des morceaux de mur, des barbelés. Le vent qui insuffle la vie aux sacs plastiques accrochés aux barbelés, des petits fantômes en mouvement au milieu de la nuit. Un lit. Moitié-vide ou moitié plein?. Tu me manques. Des nuages aussi quadrillés que les étoiles. Pleuvra-t-il demain?. L'encre ne mesuffit pas. La chaleur d'une caressse est irremplaçable. Le temps qui passe lentement. une heure a 60 minutes, mon coeur bat à 60 pulsations par minute. La plume qui suit son chemin au travers du papier aussi quadrillé que les nuages, les étoiles la fenêtre. Et derrière la plume, moi en train de m'en aller à l'interieur de ce monde quadrillé. Une évasion.

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