dimanche 13 avril 2008

Un monument à l'apatride

Avec la gamelle du soir, la direction de la taule fait circuler un conseil juridique gratuit. Mais "les seuls thèmes à ne pas aborder concernant votre affaire et tout ce qui touche à la procédure disciplicinaire interne."(...).
Il s'agit d'un monument du foutage de gueule. On soit que depuis 1981, ni la justice, ni l'administration pénitentiare ne pouvent trancher la tête des détenus, alors ils se la payent. de la même manière, il-est, paraît-il, possible de rencontrer un dentiste (en ce qui me concerne, cela fait quatorze mois que j'attends...) aura qui, bien entendu, il n'est pas question d'evoquer le moindre problème dentaire. En revanche, nous pouvons "disposer" d'un coiffeur, avec lequel on peut aborder tous les sujets, selon la tradition de cette profession. Dommage tout de même qu'il ne "dispose" pas de ciseaux (trop dangereux!)...
Pour la petite histoire, je me suis insert á cette consultation juridique le 19 mai 2007. J'ai été reçu quatre mois plus tard et j'ai posé la question suivante: "Comment faire pour ne plus être français?". C'est en effect devenu une telle honte (je ne développerai pas, j'ai promis d'être bref!) qu'il me semblait urgent de faire cesser cet état de fait. Tête de l'avocaillon, plutôt habitué à la question inverse, et qui, je l'aurais parié, n'a pas su me répondre, me renvoyant au Code civil qui, comme de juste, est absent de la bibliothèque. Passons. J'ai depuis obtenu la reponse: c'est impossible!. Ou du moins, il faut préalablement obtenir une autre nationalité, la France étant signataire d'une convention par laquelle elle s'interdit de générer des apatrides. En voilá une bonne nouvelle! La France respecte scrupuleusement les conventions qu'elle ratifie! Ça alors!
Didier
Maison d'Arrêt.
P:S: Attention! Lettre sortie en fraude. Merci...
C.Q.F.D.

dimanche 6 avril 2008

Ausentzia

Ausentziaren espazio
infinitoa.
Bakardadearen neurria
mugaezina.
Hutsaren tamaina
amaigabea.
Baina hala ere,
ausentzia
bakardadea
hutsa
uki litezke
hemen ispiluari begira.

Demagun

Demagun bakarrik sentitzen garela
oso bakarrik.
Demagun bakardade hortan
jaso dugun egunkarian murgildurik
gaudela. Mugaren bestaldeko, urrutitasun urruti
hartako oihartzunak dastatuaz (lau eguneko atzerapenarekin).
Demagun orri bat igaro eta
begirada batean laketu garela,
"sexologia, ximurrak, xamurrak,..." eta antzeko hitzak
begiradaren inguruan dantzan.
Demagun begirada argitzen duen
irrifarrak,
dantzan zebiltzan hitzak
eklipsatu dituela.
Demagun ixtante batez irrifarraren, begiradaren
leihotik so,
beste leiho bateko burniak, aiztoak
desagertzen direla.
Demagun argazkiko irrifarrak
irrifar bat eragin digula. Demagun bakardadea oso erlatiboa dela
bururatu zaigula.
Demagun irrifarraren, begiradaren,
bultzadaz,
aurrera darraigula,
biziak, aurrera darraiela,
tai gabe,
demagun.